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| Chapitre 8 : Fantômes | |
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Isabella Swan Nouveau Né
Messages : 137 Date d'inscription : 02/05/2009 Age : 36 Localisation : ♀♂ avec mes 2 amours ♥
| Sujet: Chapitre 8 : Fantômes Dim 24 Mai - 0:54 | |
| Je ne vis pas beaucoup les invités de Jasper durant ces deux jours ensoleillés où ils étaient à Forks. Je retournai juste de temps en temps à la maison pour qu’Esmée ne s’inquiète pas. Le reste du temps, mon existence s’apparentait plus à celle d’un spectre plutôt qu’à celle d’un vampire. Je glissais, tapis dans l’ombre, là où je pouvais suive l’objet de mon amour et de mon obsession – là où je pouvais la voir et l’entendre par le biais des esprits de ces humains qui ne réalisaient pas la chance qu’ils avaient de pouvoir marcher à côté d’elle sous le soleil, leur mains s’effleurant parfois pas accident. Elle ne réagissait jamais lorsqu’eux la touchaient : leurs mains étaient aussi chaudes que les siennes. Sécher les cours n’a jamais été une telle épreuve. Cependant Bella semblait apprécier ces moments ensoleillés, ce qui me permit de les supporter un peu plus. Tout ce qui rendait Bella heureuse était dans mes bonnes grâces. Lundi matin, j’espionnai une conversation potentiellement dévastatrice pour mon assurance aussi bien que pour ma patience. Lorsque la discussion se termina enfin, elle avait au contraire donné un sens à ma journée. Il fallu que j’octroi un minimum de respect à ce Mike Newton : il n’avait pas simplement abandonné en partant la queue entre les jambes penser ses plaies. Il était plus courageux que je ne l’avais cru. Il repartait à la charge. Bella arriva en avance au lycée en avance, et semblant avoir la ferme intention d’apprécier le soleil tant qu’il serait là, elle s’assit à l’un des bancs utilisés – très rarement – pour les pique-niques, en attendant que la première sonnerie retentisse. Chose inattendue, ses cheveux au soleil prirent des reflets roux. Mike la trouva là, en train de gribouiller à nouveau, et loua sa bonne chance. C’était une telle agonie d’être là, seulement capable de regarder, impuissant, emprisonné par le soleil dans cette forêt sombre. Elle le salua avec assez d’enthousiasme pour le rendre optimiste, et moi le contraire. Regarde, elle m’aime bien. Elle ne sourirait pas comme ça sinon. Je parie qu’elle voulait aller au bal avec moi. Je me demande ce qui est si important à Seattle…Il remarqua le changement dans ses cheveux.- Je ne l’avais encore jamais remarqué, mais tes cheveux ont des reflets roux. Je déracinais par accident le jeune épicéa sur lequel ma main était posée lorsqu’il prit au vol une mèche de ses cheveux entre ses doigts. - Seulement quand il y a du soleil. Dit-elle. A ma grande satisfaction, elle eu un mouvement de recul lorsqu’il replaça la mèche derrière son oreille. Cela prit une minute entière à Mike pour rassembler tout son courage, gaspillant son temps en parlant. Elle lui rappela le thème de la dissertation que nous devions faire pour Mercredi. Vu le léger air suffisant qu’elle arborait, le sien était déjà terminé. Lui, l’avait totalement oublié, et cela lui diminua encore plus son temps libre. Punaise ! Fichue dissertation. Enfin, il arrêta de tourner autour du pot – mes dents se serrèrent si fort qu’elles auraient pulvérisées su granit – mais même là, il ne pu pas se résoudre à formuler sa demande en une véritable question. - Je comptais t’inviter à sortir. - Oh. Dit-elle. Il y eu un petit silence. « Oh ? » Qu’est-ce que je dois comprendre ? Est-ce qu’elle va dire oui ? Attends – je suppose que je n’ai pas vraiment demandé. Il déglutit avec difficulté. - Tu sais, on pourrait aller diner quelque part…je bosserai après. Crétin ! Ce n’était toujours pas une question.- Mike…L’agonie et la fureur de ma jalousie étaient au moins aussi puissantes que la semaine dernière. Je brisai un autre arbre en essayant de m’y accrocher. Je désirai tant traverser la cour en courant si vite qu’aucun œil humain ne pourrait me voir et l’attraper au vol, la voler pour l’éloigner de ce garçon qu’en cet instant j’haïssais à un tel point que j’aurais pu le tuer et aimer ça. Allait-elle lui dire oui ? - Je ne crois pas que ce serait une très bonne idée.Je respirai à nouveau. Mon corps de pierre se détendit. Seattle n’était qu’un prétexte, après tout. Je n’aurais pas du demander. Mais à quoi est-ce que je pensais ? Ma main à couper que c’est encore ce monstre…Cullen…- Pourquoi ? Demanda-t-il soudainement. - Parce que…et si jamais tu répète ce que je vais te dire je te jure que je t’étranglerai avec joie…Je ris à haute voix l’entendant proférer des menaces de mort. Un petit écureuil s’arrêta, me regarda, et fila à toute vitesse. - A mon avis, ce serait blessant envers Jessica. - Jessica ? Quoi ? Mais…Oh. Okay. Je suppose que…Alors…Hein ? A partir de ce moment, ces pensées cessèrent d’être claires. - Franchement, Mike, tu es aveugle ou quoi ?J’étais tout à fait d’accord avec elle. Elle ne pouvait pas exiger de tout le monde d’être aussi perspicace qu’elle, mais ça, c’était du domaine de l’évidence. Etait-ce parce qu’il était si obnubilé par Bella qu’il ne voyait pas combien ce serait facile pour lui de sortir avec Jessica ? Ce devait-être l’égoïsme qui le rendait aveugle à son entourage. Et Bella était si peu égoïste qu’elle voyait tout. Jessica. Hein ? Wow. Heu…- Oh ! Réussi-t-il a articuler. Bella tira profit de sa confusion pour filer à l’anglaise. - Il est l’heure d’aller en cour, et je ne peux pas me permettre d’être en retard une nouvelle fois. L’esprit de Mike commença à devenir moins fiable. Il trouva, a force de penser à Jessica, que l’idée qu’il ne la laissait pas indifférente lui plaisait. Ce n’était qu’un lot de consolation, cependant. Elle est mignonne…je suppose. Un physique décent. Un oiseau dans la main…Puis il s’abîma dans une série de fantasmes au moins aussi vulgaires que ceux qu’il nourrissait à l’égard de Bella, mais ceux là ne faisait que m’irriter, la colère n’était pas aussi forte. Comme il la méritait si peu ! Pour lui, toutes ces filles étaient interchangeables. Néanmoins, je restai dans sa tête.Lorsqu’elle disparu de mon champs de vision, je grimpai le long du tronc glacé d’un énorme arbre et dansai d’esprit en esprit, pour ne pas la perdre de vue, toujours content de voir que l’esprit d’Angela Weber était disponible. J’espérais pouvoir un jour remercier Weber pour sa gentillesse, de quelque manière que ce soit. Ca me soulageait de penser que Bella avait au moins une amie qui la méritait. Je pu voir le visage de Bella sous tous les angles, et je vis qu’elle était à nouveau triste. Cela me surprit – moi qui croyais que la seule présence du soleil suffirait à la rendre de bonne humeur. A la cantine, je la vis regarder de temps en temps la table vide des Cullen, et cela me ravi et me gonfla d’espoir. Peut-être que je lui manquais aussi. Elle avait prévu de sortir avec plusieurs autres filles – je prévu automatiquement de les suivre pour la surveiller – mais leurs plans furent reporté quand Mike invita Jessica au diner qu’il avait prévu au départ de partager avec Bella. Du coup, je me dirigeai immédiatement chez elle, ratissant rapidement la zone pour vérifier que personne de dangereux ne se promenait dans les environs. Je savais pertinemment que Jasper avec avertit son frère d’autrefois d’éviter la ville – utilisant ma folie en puissance comme explication et comme avertissement – mais je ne voulais rien laisser au hasard. Peter et Charlotte n’avaient pas l’intention de provoquer la moindre tension entre eux et ma famille, mais les intentions sont des choses qui changent…Bon, d’accord, j’en faisais trop. Je le savais. Comme si elle savait que je la regardais, comme si elle ressentait de la pitié pour l’agonie que je ressentais lorsque je ne pouvais pas la voir, Bella sortit dans le jardin derrière chez elle, après avoir passé une longue heure à l’intérieur. Elle avait un livre dans sa main et un plaid sous le bras. Silencieusement, je grimpai sur la branche la plus haute de l’arbre le plus proche, surplombant le périmètre. Elle étala le plaid sur l’herbe humide, puis s’allongea à plat ventre dessus et commença à feuilleter le livre usé, comme si elle essayait de retrouver sa page. Je lu par-dessus son épaule. | |
| | | Isabella Swan Nouveau Né
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| Sujet: Re: Chapitre 8 : Fantômes Dim 24 Mai - 0:55 | |
| Ah…encore des classique. C’était une fan d’Austen.
Elle lisait vite, croisant et recroisant ses chevilles dans les airs. Je regardais le soleil et le vent jouer avec ses cheveux quand soudain son corps se raidit, et sa main se figea sur la page. Tout ce que je constatai, c’était qu’elle était presque arrivée au chapitre trois quand elle se saisit d’un grand nombre de pages qu’elle tourna.
Je jetai un coup d’œil à la page qu’elle lisait à présent – une page de titre, Mansfield Park. Elle commençait une nouvelle histoire, le livre était une compilation des romans. Je me demandai pourquoi elle avait si brutalement changé d’histoire.
Un petit moment plus tard, elle ferma brutalement le livre d’un air irrité. Avec un air franchement renfrogné, elle repoussa le livre et se retourna sur le dos. Elle prit une profonde inspiration, comme pour se calmer, retroussa ses manches et ferma les yeux. Je me remémorai le roman, mais je n’y trouvais rien susceptible de l’offenser. Un autre mystère. Je soupirai.
Elle resta presque parfaitement immobile, ne bougeant qu’une fois, pour écarter une mèche de ses cheveux égarée sur son visage. Sa chevelure volait dans le vent autour de ses cheveux, rivière de crème de marron. Et elle restait immobile.
Sa respiration se ralentit. Après quelques longues minutes, ses lèvres commencèrent à trembler. Marmonnant dans son sommeil.
Impossible de résister. J’écoutai aussi loin que possible, attrapant tout, même les voix du voisinage.
Deux cuillères à soupe de farine…une tasse de lait… Allez ! C’est ça, au panier vite ! Allez ! Rouge, ou bleu…ou peut-être devrais-je mettre quelque chose de plus naturel…
Il n’y avait personne dans les environ. Je sautai au sol, atterrissant sur la pointe des pieds.
C’était très mal, très risqué. Combien j’avais jadis été condescendant avec Emmett juger ses manière déraisonnable et Jasper son manque de discipline – et maintenant me voilà en train de consciencieusement violer toutes les lois avec le même abandon sauvage qu’eux comme si ce n’était rien. Moi qui m’étais habitué à être l’adulte responsable de la bande.
Je soupirai, et pourtant me glissai dans la lumière du soleil.
J’évitai de me regarder sous les rayons du soleil. C’était déjà assez horrible que ma peau inhumaine semble de pierre dans l’ombre, je ne voulais pas me voir à côté de Bella à la lumière du soleil. Le fossé qui nous séparait était déjà insurmontable, et bien assez douloureux pour que je puisse vouloir de cette image dans ma tête.
Néanmoins, je ne pu ignorer le scintillement des arcs-en-ciel qui se reflétaient sur sa peau quand je me rapprochai. A cette vue, mes mâchoires se verrouillèrent. Se pouvait-il que je sois devenu encore plus monstrueux ? J’imaginai sa terreur si elle ouvrait les yeux, là maintenant…
J’allais repartir, mais elle se remit à marmonner.
- Mmm…Mmm.
Rien d’intelligible. Tant pis, j’allais attendre.
Avec prudence, je lui volai son livre, étendant mon bras et retenant ma respiration quand j’étais proche, au cas où. Je recommençais à respirer lorsque je fus à au moins un mètre d’elle, goûtant le changement qu’opéraient le soleil et l’air frai dans son odeur. La chaleur semblait rendre son arôme plus attrayant encore. Ma gorge s’enflamma de désir, le feu nouveau rendu plus fort par le fait que j’étais resté trop longtemps éloigné d’elle. Je pris un moment pour me concentrer et pour contrôler la sensation – me forçant à respirer par le nez – et laissai le volume s’ouvrir tout seul dans mes mains. Elle avait commencé avec le premier livre…le feuilletai rapidement les pages du livre jusqu’au troisième chapitre de Sens et Sensibilité, à la recherche de quelque chose dans la prose rigoureusement polie de Jane Austen qui aurait pu la blesser.
Quand mes yeux s’arrêtèrent automatiquement sur mon nom – le personnage Edward Ferrars que l’on présentait pour la première fois – Bella parla à nouveau.
- Mmm. Edward. Soupira-t-elle.
Cette fois-ci je n’eu pas peur de l’avoir réveillée. Sa voix n’était qu’un murmure calme aux accents mélancoliques. Rien à voir avec le hurlement de terreur qu’elle aurait poussé si elle m’avait vu.
Ma joie était en guerre avec mon dégoût de moi-même. Au moins, elle rêvait de moi.
- Edmund. Ah ! Trop…proche…
Edmund ?
Ha ! Elle ne rêvait pas du tout de moi, réalisai-je sombrement. Mon dégoût de moi-même gagna la bataille. Elle rêvait des personnages du livre ! Un coup dur pour mon égo.
Je replaçai le livre, et retournai dans l’ombre – le lieu auquel j’appartenais.
L’après-midi passa tandis que je restai là à la regarder, me sentant toujours aussi sans défense, alors que le soleil se couchait peu à peu et que les ombres gagnaient du terrain sur la pelouse, allant dans sa direction. Je voulais le repousser, mais on ne pouvait empêcher le soleil de se coucher, c’était inévitable : les ténèbres l’engloutirent. Quand la lumière n’était plus là, sa peau avait l’air trop pâle – fantomatique. Ses cheveux s’assombrissaient, leur couleur d’approchant du noir en contraste avec son visage translucide.
C’était une chose effrayante à regarder – comme assister impuissant à la réalisation des visions d’Alice. Le cœur de Bella, aux battements réguliers et puissants étaient la seule chose qui me rassurait dans ce cauchemar. L’arrivée de son père fut un véritable soulagement.
Je pu percevoir des bribes de pensée venant de lui alors qu’il descendait la rue qui menait à sa maison. Quelques ennuis…des évènements passés, en rapport avec sa journée de travail. Il y avait aussi quelque chose qu’il attendait, mêlé à de la faim – je supposai donc qu’il attendait le diner avec impatience. Mais ses pensées étaient si calmes et contenues que je n’étais pas certain de supposer juste ; je ne comprenais que l’essentiel. Je me demandai quel son devaient bien faire les pensées de sa mère – quel combinaison de codes génétiques avaient pu produire un être si unique.
Bella commença à se réveiller, puis s’assit brutalement quand elle entendit les pneus de la voiture de fonction de son père sur le béton de la place de parking. Elle regarda autour d’elle, rendue confuse par les ténèbres qui s’étendaient soudain autour d’elle certainement. Pendant un court instant, ses yeux rencontrèrent les miens, cachés dans l’ombre, mais elle ne me débusqua pas, et détourna très vite le regard.
- Charlie ? Demanda-t-elle d’une petite voix en continuant de fouiller le bois des yeux.
Sa portière claqua et elle tourna la tête en direction du bruit. Elle se leva rapidement et rassembla ses affaires, jetant un dernier coup d’œil à la forêt.
Je me déplaçai jusqu’à atteindre un arbre plus proche de la fenêtre de derrière, près de la petite cuisine, et écoutai le déroulement de leur soirée. C’était intéressant de comparer la conversation de Charlie à ses pensées étouffées. Il débordait intérieurement d’amour et d’inquiétude pour sa fille unique, mais quand il s’agissait de parler, ce n’était que de banalité et encore, avec concision. La plupart du temps, ils cohabitaient dans un silence de bonne compagnie.
Je l’entendis parler de son projet d’aller à Port Angeles le soir suivant, et de mon côté je prévoyais à nouveau d’être de la partie. Jasper n’avait pas interdit à Peter et Charlotte l’accès à Port Angeles. Même si je savais qu’ils avaient chassés récemment, et que de toute manière ils n’avaient pas l’intentions de chasser dans les alentours de notre maison, j’allais veiller sur elle, juste au cas où. Après tout, le monde était plein de vampire. Sans oublier tous les innombrables dangers qu’elle risquait et que je n’avais jusqu’alors jamais considéré.
Je l’entendis demander à son père de la laisser préparer le diner toute seule, et souriais en entendant la preuve de ma théorie – oui, elle était une maîtresse de maison.
Puis je partis, sachant pertinemment que je ne tarderais pas à revenir. | |
| | | Isabella Swan Nouveau Né
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| Sujet: Re: Chapitre 8 : Fantômes Dim 24 Mai - 0:55 | |
| Je ne ferais pas intrusion dans sa vie privée en voyeur. J’étais là pour sa protection, pas pour la mater comme Mike Newton le ferait sans doute, en imaginant qu’il soit capable de grimper au sommet d’un arbre comme moi. Je ne la traiterais jamais si grossièrement.
A mon retour la maison était vide, ce qui me convenait parfaitement. Les réflexions confuses et désobligeantes sur l’état de ma santé mentale ne me manquaient pas le moins du monde. Emmett avait cependant laissé un mémo dans le hall d’entrée.
Foot dans le champ des Rainier : Allez ! S’il-te-plait ?
Je dénichai un stylo et griffonnai le mot « Désolé » en dessus de sa demande. De toute façon, même sans moi, les équipes seraient au complet.
Je partis chasser un peu, me contentant du minimum, ne chassant que le gibier – alors que les chasseurs étaient bien meilleurs – puis rentrai me changer avant de retourner en courant à Forks.
Bella ne dormit pas très bien cette nuit là. Elle se débattit dans ses couvertures, son visage exprimant tantôt l’anxiété, tantôt la tristesse. Je me demandai quel cauchemar la hantait...et réalisai qu’il valait peut-être mieux que je ne sache pas.
Quand elle parlait, c’était bien souvent pour marmonner des choses désobligeantes sur Forks d’une voix sombre. Une fois, elle soupira le mot « Reviens » et sa main s’ouvrit – une supplique tacite – et à ce moment là j’espérai qu’elle était en train de rêver de moi.
Le jour suivant – c’était enfin le dernier jour où le soleil me retiendrai prisonnier – fut semblable à son prédécesseur. Bella semblait encore plus triste que la veille, et je me demandai si elle aller annuler ses plans – puisqu’elle ne semblait pas d’humeur.
Mais, comme c’était Bella, elle allait sûrement faire écho à l’enthousiasme de ses amies comme si c’était le sien.
Ce jour là elle porta un chemisier d’un bleu profond, une couleur qui mettait parfaitement son teint en valeur, lui donnant des airs de crème fraiche.
Une fois les cours terminés, Jessica accepta le prendre tout le monde en voiture – Angela était de la partie, ce qui me rassura.
Je rentrai chez moi pour aller chercher ma voiture. Lorsque je vis que Peter et Charlotte y étaient, je décidai de donner aux jeunes filles une heure ou deux d’avance. Je n’aurais jamais été capable des suivre, car j’aurais été obligé de respecter les limitations de vitesses – une idée horrifiante.
J’entrai par la porte de la cuisine, opinant vaguement lorsqu’Esmée et Emmett me saluèrent et passant devant tout le monde pour atteindre le hall en me dirigeant droit vers le piano.
Eurk…il est de retour…
Rosalie, évidemment.
Ah, Edward…Je déteste quand il souffre autant. La joie d’Esmée devenait mitigée par son inquiétude. Il faut dire qu’elle avait de quoi être inquiète. Cette romance qu’elle imaginait me concernant tirait un peu plus sur la tragédie chaque jour.
Amuse-toi bien à Port Angeles ce soir. Pensa gaiement Alice. Préviens-moi quand je pourrais parler à Bella.
Tu es pathétique. Je n’arrive pas à croire que tu ais refusé la partie d’hier soir juste pour regarder quelqu’un dormir. Grommela Emmett.
Jasper ne daigna pas m’adresser la moindre pensée, même quand la chanson que je jouais résonna de manière un peu plus impétueuse que ce à quoi je m’attendais. C’était un vieux morceau, avec un thème qui m’était bien familier : l’impatience. Jasper faisait ses adieux à ses amis, lesquels me dévisageait avec curiosité.
Quelle étrange créature. Pensa Charlotte, une vampire de la taille d’Alice avec des cheveux d’or blanc. Lui qui était tellement agréable la dernière fois qu’on s’était vu.
Les pensées de Peter étaient parfaitement synchronisées aux siennes, ce qui était généralement le cas.
Ce doit être les animaux. La carence en sang humains les rend cinglé parfois, ça arrive. En conclu-t-il.
Ses cheveux étaient aussi clairs que les sien, et presque aussi long. Tous deux étaient très similaires – sauf pour ce qui était de la taille, lui étant presque aussi grand que Jasper – physiquement et mentalement. J’ai toujours pensé qu’ils faisaient bien la paire.
Au bout d’un moment, tout le monde – sauf Esmée – arrêta de penser à moi et je me mis à jouer d’un ton plus feutré pour ne pas attirer l’attention.
Je ne prêtai pas attention à eux pendant un long moment, laissant juste la musique me distraire de mon malaise. C’était extrêmement difficile de faire sortir la fille de mon esprit. Je ramenai mon attention à eux lorsque les adieux touchaient à leur terme.
- Si vous revoyez Maria, dit Jasper avec une once de méfiance dans la voix, transmettez-lui mes salutations.
Maria était le vampire qui avait créé Jasper et Peter – Jasper dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, et Peter plus récemment, dans les années quarante. Elle ne revit Jasper d’une fois lorsque nous étions à Calgary. Ca avait été une visite plutôt mouvementé – si bien que nous avions dû partir immédiatement. Jasper avait donc demandé poliment à ce qu’elle garde ses distances dans l’avenir.
- Je ne pense pas que cela arrivera bientôt. Dit Peter en riant.
Maria était indéniablement dangereuse, et puis il n’y avait pas le moindre amour entre elle et Peter. Après tout Peter n’avait été qu’un instrument pour se débarrasser de Jasper. Jasper avait toujours été le préféré de Maria ; détail si mineur qu’elle avait même tenté de le tuer.
- Mais si cela venait à se produire, termina-t-il, je le ferais.
Ils serrèrent leurs mains et commencèrent à préparer leur départ. Je laissai le morceau que j’étais en train de jouer en plan et me levai brusquement.
- Charlotte, Peter. Dis-je avec un signe de tête. - Ce fut bon de te revoir, Edward. Répondit Charlotte sans cacher ses doutes tandis que Peter se contentait de me retourner mon signe de tête.
Malade. Me lança Emmett.
Crétin. Pensa Rosalie en même temps.
Pauvre ange. Fit Esmée.
Et Alice, sur un ton de réprimande : Ils se dirigent vers l’Est, vers Seattle. A des kilomètres de Port Angeles. Et elle me le prouva par sa vision.
Je fis comme si je n’avais rien entendu. Mes excuses étaient déjà assez lamentables comme cela.
Une fois dans ma voiture, je me sentis plus détendu ; le ronronnement vigoureux de la voiture que Rosalie avait boosté pour moi – l’année dernière, quand elle était de meilleure humeur – était agréable. C’était agréable d’être sur la route, de savoir qu’à chaque kilomètre que mes pneus laisser glisser derrière eux, je me rapprochais de Bella.
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